Dois-je adhérer à une association professionnelle de traducteurs ?

Lorsqu’on débute son activité en tant que traducteur indépendant ou salarié, l’une des questions que l’on se pose est de savoir s’il est nécessaire de devenir membre d’une association professionnelle régionale ou même nationale. Parfois, les frais d’adhésion, plus ou moins élevés selon le pays, ont tendance à effrayer plus d’un car, pour être sincère, aucun traducteur débutant ne roule sur l’or.

Alors, vaut-il vraiment la peine de rejoindre une telle association et quels en sont les avantages ? Je partage avec vous mon expérience.

Oui, cela en vaut la peine. Pour ma part, je suis membre de la Fédération allemande des interprètes et des traducteurs (BDÜ) et de la Société Francaise des traducteurs (SFT), et ce, depuis le début de mon activité.

J’ai rejoint le BDÜ dès la fin de mes études car c’est une association qui était très présente dans toutes les activités de notre faculté de traduction et de terminologie à Cologne. Au départ, c’était plus pour bénéficier du statut de « professionnel » que me conférait ma qualité de membre.

Au fil du temps, j’ai découvert que le BDÜ était plus qu’un label de qualité, notamment, une précieuse source d’informations et de prestations pour les traducteurs. C’est cette même motivation qui  m’a amenée à adhérer à la Société Française des Traducteurs (SFT). Pour des cotisations annuelles de respectivement 200 € (BDÜ) et 195€ pour la SFT (+ 40 € de frais d’adhésion pour les nouveaux membres), voici quelques avantages concrets dont j’ai pu tirer profit ces six dernières années.

Des réductions sur les dictionnaires en ligne, les outils de TAO (Traduction Assistée par Ordinateur): ceci peut être particulièrement bénéfique pour le traducteur indépendant débutant qui souhaite acquérir une licence Trados, Memo Q, Wordfast et autres à un prix réduit. Ceci vaut également pour les dictionnaires en ligne (accès gratuit aux dictionnaires techniques Langenscheidt) et d’autres logiciels tels qu’Abby PDF Transformer, Translation Office, Aceproof, etc..

Formations (conférences et webinaires): il est bien beau d’acheter des logiciels et autres TAO mais encore mieux de savoir s’en servir. C’est là où vous pouvez tirer profit des formations et téléformations proposées par votre association professionnelle. Adaptées aux besoins des débutants et à ceux des traducteurs/interprètes aguerris, elles sont parfaites pour apprendre à utiliser son outil et bien moins impersonnelles que la documentation du développeur. Des conférences pour chaque spécialisation sont également proposées, par exemple sur la terminologie du secteur de la médecine ou juridique ; des ateliers sur la comptabilité du traducteur avec des intervenants experts dans ce domaine. Vous l’aurez compris, votre association professionnelle est la meilleure source d’informations que vous pourrez avoir au début ou au cours de votre carrière.

Des assurances adaptées au métier de traducteur à des conditions très avantageuses : par exemple l’assurance protection juridique qui est indispensable pour tout traducteur débutant, la mutuelle, l’assurance revenu de remplacement en cas d’incapacité et beaucoup d’autres. Ne sachant absolument pas ce dont j’avais besoin en matière d’assurance en tant que traductrice indépendante, le BDÜ et la SFT m’ont été d’une très grande aide car, je savais que les conditions avaient été négociées à notre avantage et que je pouvais faire confiance à mon association pour défendre mes intérêts. Alors, avant de vous lancer vous-même à la recherche d’une assurance qui n’est pas adaptée à vos besoins, je vous recommande de vous renseigner auprès de votre association régionale/nationale pour en savoir plus.

Des livres sur la gestion, le marketing, la comptabilité : grâce à la bibliothèque du BDÜ, j’ai pu avoir accès à des livres sur le métier de la traduction et tout ce que la création d’entreprise dans ce domaine inclut. Ces informations m’ont permis de mettre sur pied mon entreprise, de travailler sur ma campagne marketing et de gérer ma comptabilité au tout début. Il fallait également comprendre le système de création d’entreprise en Allemagne, les statuts juridiques, les déclarations de TVA et autres et sans cette documentation je n’y serai jamais arrivée. C’est selon moi LE grand avantage de l’adhésion à une association.

La visibilité : l’une des choses qui manque cruellement à un traducteur indépendant est la visibilité. Vous êtes un novice, personne ne vous connaît, vous vous demandez comment le premier client vous trouvera. Une association professionnelle qui se respecte dispose d’une base de données regroupant la totalité de ses membres qui permet aux potentiels clients de trouver la personne qui leur faut. L’avantage étant que votre nombre d’années d’expérience n’apparaîtra pas à côté de votre nom et que ce sera à vous de convaincre un potentiel client de vos capacités. Une fois que le client prend contact avec vous, respirez un grand coup et répondez aussi vite que possible !

Un statut de professionnel de la profession : il va sans dire que, comme dans toutes les professions, on retrouve également des brebis galeuses dans notre domaine. Des personnes qui après avoir vécu pendant un an en Allemagne se disent assez compétentes pour traduire vers cette langue, par exemple. Votre adhésion à une association professionnelle est pour le client potentiel une assurance que vous êtes un professionnel de la traduction et qu’il peut vous faire confiance.

Appartenance à une communauté : le métier de traducteur en général, salarié ou indépendant, requiert beaucoup de concentration. On est seul face à son texte, ou plutôt son ordinateur et si l’on travaille de chez soi, on devient très vite un loup solitaire qui ne lève la tête que pour prendre une gorgée de café. Grâce aux conférences et autres évènements organisés par l’association, on a la possibilité de sortir de chez soi, de rencontrer des collègues tout en apprenant de nouvelles choses. Ce côté social d’une association professionnelle de traducteurs n’est pas à négliger car les collègues sont souvent les sources les plus sincères et présentes lorsqu’on débute et qu’on est perdu.

Autres : réductions sur les séjours dans certains hôtels dans le monde, sur les locations de véhicule, sur des conférences diverses, et plus encore.

Voilà en résumé les quelques avantages que m’ont personnellement apporté les associations de traducteurs professionnels dont je suis membre.  Croyez-moi, toutes les informations et tout ce que vous recevrez en retour en vaut la peine !

Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires !

À bientôt,

Arielle

1 comments so far.

Une réponse à “Dois-je adhérer à une association professionnelle de traducteurs ?”

  1. […] Si vous débutez en tant que traducteur freelance, je vous conseille fortement de rejoindre une association professionnelle de traducteurs. Je ne reviendrai pas ici sur les avantages qui y sont liés car j’en ai parlé en détail dans un autre de mes billets dont je mets le lien ici. […]

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