Ma première année comme traductrice freelance (2)

Allez, je me lance !

je tiens à remercier toutes les lectrices qui ont pris le temps de m’envoyer un petit message pour me faire savoir qu’elles aimeraient bien avoir la suite de cet article, un an après, me revoici donc ! Si vous n’avez pas lu la première partie, je vous mets un lien ici

8501€ bruts.

Ma première année en tant que traductrice freelance, mon chiffre d’affaires était de 8501€ bruts, donc 5713 € nets. À l’époque, j’étais aux anges, car je n’imaginais même pas pouvoir gagner autant d’argent avec ma propre entreprise. En net. je me retrouvais donc avec 5173€ pour vivre avec un bébé (chouette !). Je tiens ici à remercier l’État allemand pour son soutien indéniable aux jeunes mamans (étudiantes) de même que mon compagnon qui s’est plié en 4 pour que notre fils ait des couches 🙂

Cette petite introduction, juste pour vous dire que cette première année était…difficile ! Si vous venez de créer votre entreprise et que vous êtes éligible à une quelconque aide à la création d’entreprise (ACCRE, aides régionales, etc.), n’hésitez surtout pas à faire vos demandes ! En fait, faites vos recherches et essayez de bénéficier d’autant d’aides que possible car vous allez en avoir besoin. Revenons-en à ma petite histoire :

Le premier client.

Mon premier client était une agence de traduction allemande présente un peu partout dans le monde et dont le nom commence par K. J’avais postulé via internet comme traductrice à la création de mon entreprise en novembre 2013 et après un test de traduction positif, j’ai reçu ma première demande de projet en début janvier 2014, montant = pas grand chose, mais j’étais extatique ! Je continue aujourd’hui de travailler avec cette agence même si mes tarifs ont entre temps beaucoup évolués et qu’ils ne font plus appel à moi que pour les cas critiques !

Après K, j’ai trouvé deux autres agences avec lesquelles j’ai développé une relation de confiance au fil des années et de mon évolution.

Se former et s’informer.

Je déteste les « mauvaises » surprises, alors je m’informe sur tout. Lorsque j’ai lancé mon entreprise, je n’avais absolument aucune idée de ce que je devais faire pour trouver des clients, déclarer mes impôts, faire ma comptabilité, m’assurer et assurer mon business…alors je me suis lancée dans une campagne d’information et de formation sans précédent. J’ai acheté des livres , lu des blogs de traducteur, acheté des livres via la maison d’édition du BDÜ (association professionnelle allemande des traducteurs et des interprètes), et farfouillé dans tout le World Wide Web pour comprendre ce que je devais faire pour réussir. Je vous invite à faire de même. Je me souviens par exemple que je ne comprenais pas comment la CIPAV calculait les points de retraite. Je me suis donc rendue au salon des entrepreneurs où la CIPAV tenait un stand. Sur place, une dame a pris tout son temps pour m’expliquer comment cela était fait et je suis repartie très contente.

Investir dans son business.

Comme on le dit si bien « pour gagner de l’argent, il faut en dépenser ». J’ai commencé mon activité en travaillant sur mon Netbook samsung, mais après quelques mois et malgré le fait que je ne gagnais pas beaucoup, j’ai acheté un nouvel ordinateur (ma première licence Trados était un cadeau de mon compagnon pour la création de mon entreprise). En début de l’année 2015, je savais que je voulais un site internet moderne et fonctionnel. Alors, malgré mes 24 000€ de chiffre d’affaires de cette année là, j’ai investi près de 1200€ dans la création de mon site internet car je savais que je devais me bâtir une identité visuelle pour que mes futurs clients aient confiance en moi et en mon entreprise. J’ai également très tôt acheté tous les logiciels nécessaires pour simplifier la gestion de mon entreprise au quotidien (par exemple PractiCount pour envoyer rapidement des devis ou mon logiciel de comptabilité en Allemagne). En outre, en 2014, j’ai trouvé un comptable que je payais également pour m’assurer que toute ma comptabilité était faite par un professionnel et que mes déclarations étaient parfaites. Aujourd’hui. je ne vous conseillerai pas de faire tout cela, mais ce que je peux confirmer c’est que vos gains seront proportionnels à vos efforts. Réinvestissez donc autant que possible dans votre activité pour la faire grandir, mais aussi dans votre propre formation pour que rien ne vous échappe.

Devenir membre d’une association professionnelle.

Si vous débutez en tant que traducteur freelance, je vous conseille fortement de rejoindre une association professionnelle de traducteurs. Je ne reviendrai pas ici sur les avantages qui y sont liés car j’en ai parlé en détail dans un autre de mes billets dont je mets le lien ici.

Ne rien lâcher.

En 2016, donc deux ans (et deux mois) après avoir débuté, j’avais multiplié mon premier chiffre d’affaires par presque 7 en travaillant à temps partiel (30 h par semaine) et en élevant deux enfants. J’aurais certainement gagné plus si je travaillais à temps plein mais, comme vous l’avez sûrement déjà compris, je tiens à être une maman présente. C’est mon choix et je l’assume, tout comme j’ai un immense respect pour toutes les mamans qui doivent ou qui veulent faire plus. Si j’ai pu le faire, alors je suis sûre que vous aussi, si vous ne lâchez rien. Il y aura des mois où vous ferez 10€ de chiffre d’affaires et d’autres 500€, il y a des jours où vous serez tenté de postuler à des offres d’emploi pour avoir un revenu régulier et avoir la sécurité de l’emploi. Il y a des jours où vous ne dormirez pas de la nuit pour terminer un projet avec votre bébé sur vos genoux ou en faisant osciller le transat avec le bout du pied tout en relisant un texte, mais, si vous ne lâchez rien, vous y arriverez, croyez-moi.

PS : sinon, j’adore ma conclusion, on dirait un coach de motivation, aurais-je raté ma vocation?

via GIPHY

À très bientôt,

Arielle

5 comments so far.

5 réponses à “Ma première année comme traductrice freelance (2)”

  1. Marphe dit :

    Ah votre blog me fait du bien ! Merci pour ce partage !

  2. tionon Christian dit :

    Very inspiring! Thank you for sharing Arielle.

  3. […] donc rédigé un article en deux parties sur ce blog (1 & 2) pour raconter comment était ma première année comme traductrice freelance afin d’aider ceux […]

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